Service des immeubles

Gestion de l’énergie

Politique sur la gestion énergétique

Considérant l’enjeu des changements climatiques et ses engagements en matière de développement durable, l’Université Laval s’est dotée de stratégies décisionnelles pour limiter son empreinte environnementale. L’amélioration continue de l’efficacité et de l’efficience énergétiques constitue un levier dans cette perspective.

La Politique sur la gestion énergétique (PDF) est une suite logique de cette démarche qui vise des choix plus responsables sur les sources et l’utilisation de l’énergie dans toutes les sphères d’activités. Elle s’appuie sur des principes de la maîtrise de l’énergie et s’inspire de la norme internationale ISO 50001, qui vise un usage plus efficace des sources d’énergie disponibles, une meilleure compétitivité, une réduction des GES et de l’impact environnemental, une consommation intelligente d’énergie.

Un Plan directeur en énergie est en cours de développement.

Chauffage

Pour chauffer le campus, l’Université utilise un système de vapeur d’eau. Cette vapeur est produite à deux sites présents sur le campus :

  • La centrale thermique du pavillon Gérard-Bisaillon : contient 3 chaudières de production de vapeur de 15, 30 et 45 MW alimentées au gaz naturel et 1 chaudière électrique de 6 MW. Trois des quatre chaudières sont alimentées principalement au gaz naturel, mais peuvent utiliser du mazout en cas d’urgence.
  •  La centrale thermique de relève est dans le bâtiment juxtaposé à la C.E.R.S.O : contient une chaudière de production de vapeur de 30 MW, alimentée uniquement en gaz naturel.

Visite virtuelle de la chaufferie

En période de pointe, l’Université Laval a une demande de chauffage avoisinant 50 000 kW. À titre comparatif, une résidence utilise en moyenne 15 kW. En se basant sur cette moyenne, pour chauffer le campus en période de pointe, le requis est équivalent à 3 300 résidences, pour chauffer 1,8 km² de superficie et environ 45 000 étudiants et employés (temps partiel et temps plein).

Eau réfrigérée

Pour refroidir le campus, l’Université utilise l’eau réfrigérée produite aux deux sites présents sur le campus :

  • La Centrale d’eau réfrigérée secteur Ouest C.E.R.S.O. contient 3 refroidisseurs d’eau d’une capacité qui varie entre 1000 et 2080 tonnes de refroidissement chacun. La capacité de refroidissement de cette centrale est de 4800 tonnes.
  • La Centrale de l’Est C.T.E. contient 3 refroidisseurs d’eau. La capacité de ces refroidisseurs varie entre 1000 à 2080 tonnes de refroidissement chacun. La capacité de refroidissement de cette centrale est de 4000 tonnes.

L’alimentation électrique du campus

L’électricité est utilisée pour l’éclairage, pour faire fonctionner les systèmes de ventilation, les moteurs, les hottes chimiques, les équipements bureautiques et informatiques.

L’alimentation électrique du campus universitaire passe par le Chemin Sainte-Foy et rejoint l’entrée électrique principale située au PEPS. Une capacité maximale 30 MW est disponible avec l’infrastructure actuelle d’alimentation d’Hydro-Québec (HQ).

HQ nous alloue 22 MW de puissance, pour les besoins en électricité. Une partie de cette puissance est utilisée pour chauffer la Cité universitaire en période hors pointe. Pour ce faire, une chaudière électrique de 6 MW est utilisée, ce qui permet d’optimiser le facteur d’utilisation de l’électricité.

En hiver, en période de froid intense et de pointe, HQ nous demande de réduire notre utilisation d’électricité pour dégager de la puissance sur leur réseau électrique et ainsi permettre d’alimenter des foyers qui ont besoin de l’électricité pour se chauffer.

Bâtiments

La superficie totale du parc immobilier avoisine 793 000 m².

La Centrale d’automatisation et contrôle des bâtiments (CACB) gère, à distance, les systèmes de chauffage, les systèmes de ventilation, les systèmes de climatisation, les roues thermiques, les systèmes de filtration, les thermopompes et les hottes de laboratoire qui sont localisés dans les bâtiments. La CACB contient près de 60 000 points de contrôle.

Efficacité énergétique

Au cours des dernières années, l’Université Laval a mis en place plusieurs actions concrètes permettant d’accroître son efficacité énergétique et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (voir plusieurs exemples dans la section « Lutte aux changements climatiques : réduire »).

L’Université poursuit son objectif de réduire la consommation énergétique de ses bâtiments afin de répondre aux « mesures d’exemplarité de l’État » et a adopté en conséquence un plan d’action en efficacité énergétique couvrant la période 2020-2025. Pour de plus amples informations, consultez « Pour en savoir plus ».

Un exemple d’innovation technologique

Le Colosse (PDF) contient 3 étages de serveurs. Les serveurs dégagent beaucoup de chaleur. L’air de cette salle est refroidi par les serpentins d’eau refroidie. Par la suite, l’eau tempérée est utilisée pour chauffer les autres pavillons du campus, à l’aide d’une thermopompe. En résumé, la salle de serveurs est utilisée pour chauffer d’autres bâtiments de la cité universitaire.

L’Université Laval fait partie du réseau Écolectrique d’Hydro-Québec, qui regroupe les grandes entreprises reconnues pour leur leadership et leur performance exceptionnelle en matière d’efficacité énergétique.

Le pavillon Ferdinand-Vandry a fait l’objet d’intégration d’éléments de développement durable et de principes de contrôle thermique et énergétique, le contrôle de l’éclairage et le stockage thermique des murs de béton intérieurs. Suite au projet d’agrandissement, de réaménagement et de rénovation, le pavillon consomme la même quantité d’énergie même s’il a doublé sa superficie.

Le pavillon Gene-H-Kruger utilise un mur solaire passif pour préchauffer l’air et favorise l’éclairage naturel. Son principe de construction est inspiré des principes de construction LEED (Leadership in Energy and Environnemental Design).

Les rejets chaleur des équipements de production des glaces de l’aréna sont utilisés pour chauffer la piscine du PEPS.

Les Pavillons sont interreliés par les conduites d’alimentation et de retour d’eau réfrigérée. Des thermopompes puisent l’énergie des conduites de retour de l’eau réfrigérée pour chauffer les pavillons et rejettent de l’eau réfrigérée dans l’alimentation.

Potentiel solaire

La superficie de toits des bâtiments est estimée à 200 000 m² ou 20 ha. Si nous utilisons une superficie comparable à toute la superficie des toits des bâtiments, ce qui est uniquement une estimation, nous pourrions produire 5 MW approximativement. De plus, dans un tel projet, il faut penser aux intempéries, aux impacts sur la structure, aux charges vives qui deviennent une contrainte de faisabilité, à la maintenance des systèmes et à leur durée de vie utile.

Quelques gestes simples pour réduire votre consommation d'énergie

  1. Éteignez l’ordinateur et le moniteur si vous quittez le soir et la fin de semaine
  • Impact individuel : 1 h = 140 W. Si un ordinateur est fermé en dehors des heures de bureau, 918 400 Wh peuvent être économisés par ordinateur.
  • Impact à l’échelle du campus : Si tous les ordinateurs étaient fermés lorsqu’ils ne sont pas utilisés, 4 592 000 kWh seraient économisés par année (5000 ordinateurs x 918,4 kWh). Ce qui correspond à l’électricité consommée en un an au pavillon Desjardins-Pollack. À 0,055 $/kWh, cela pourrait représenter une économie de 252 560 $.
     

2. Éteignez les lumières de l’espace de travail si vous quittez plus d’une heure

  • Impact individuel : 1 h = 240 W. Si les lumières des espaces de travail sont fermées en dehors des heures de bureau, 1 574 400 Wh peuvent être économisés par bureau.
  • Impact à l’échelle du campus : Si toutes les lumières étaient fermées lorsqu’elles ne sont pas utilisées, 10 233 600 kWh seraient économisés par année (6500 bureaux X 1 574 400 Wh), ce qui correspond à l’électricité consommée en un an par deux pavillons équivalant au Desjardins-Pollack (ou encore au Desjardins-Pollack pour deux ans). À 0,055 $/kWh, cela pourrait représenter une économie de 562 848 $.
     

3. Ajustez votre thermostat en fonction des températures de consigne: soit maximum 22° C en hiver et minimum 24° C en été

  • Impact individuel :
    – Chauffage : Augmenter d’un degré la température d’un bureau à l’année demande 0,4 GJ.
    – Climatisation : Baisser d’un degré la température d’un bureau à l’année coûte 1,07 $ par bureau.
  • Impact à l’échelle du campus :
    – Chauffage : Augmenter d’un degré 6500 bureaux équivalents demande 2600 GJ et coûte 28 600 $ par année soit l’énergie équivalant à 10 % du chauffage du Desjardins-Pollack.
    – Climatisation : Baisser d’un degré 6500 bureaux équivalents coûte 6 950 $ par année, soit l’énergie équivalant à 20 % de la climatisation du Desjardins-Pollack.

4.  Surveillez l’énergie vampire de vos équipements électriques : même éteints, ils consomment
Plusieurs équipements électriques et électroniques consomment de l’énergie : en fait, certaines télé ou chaînes stéréo dépensent 70 à 80 % de leur énergie quand elles sont off ou stand by (Source : Changer le Monde, éditions la Martinière).